الاثنين، 1 أغسطس 2011

F i g u r e 5 Carcinome épidermoïde labial inférieur C a n c e r s c u t a n e´ s

F i g u r e 5
Carcinome épidermoïde labial inférieur

C a n c e r s c u t a n e´ s




pour examen histologique de la totalité de la pièce. La répara-
tion se fait par glissement de la muqueuse de la face interne de
la lèvre inférieure. Il est à noter que la chéilite actinique peut
être associée à d’autres kératoses actiniques des téguments
exposés, particulièrement la face.
Chéilite actinique et chéilite tabagique peuvent s’associer et
augmenter le risque de carcinome.
Enfin, le carcinome épidermoïde labial peut se développer sur
d’autres lésions précancéreuses comme :
l’e´rythroplasie de Queyrat (rarement labiale pure) ;
les le´sions liche´niennes chroniques ;
les le´sions de lupus chronique ;
une che´ilite glandulaire chronique, les cicatrices de bruˆlures ;
les radiodermites ;
les ulce´rations chroniques.

Types de description
Le carcinome épidermoïde se présente le plus souvent sous
forme d’une érosion chronique, croûteuse, ou comme une
ulcération à bords irréguliers, infiltrante, d’évolution lente
(figure 5). L’aspect de tumeur végétante ou bourgeonnante
est plus rare. Un signe important est l’induration de la lésion
qui est perceptible en périphérie, plus ou moins étendue en
profondeur, qui déborde toujours largement les limites visibles
de la lésion. En évoluant, la tumeur prend une forme ul-
cérovégétante. L’extension du côté buccal peut atteindre le
sillon gingivolabial, la gencive et l’os mandibulaire ou en
dehors la commissure labiale et la joue avec dans ce dernier
cas un pronostic beaucoup plus sévère. Des localisations la-
biales multiples sont possibles. Des carcinomes épidermoïdes
peuvent être présents dans d’autres localisations, VADS ou
cutanées.


tome 37 > n810 > octobre 2008




Les métastases ganglionnaires sont habituellement tardives ; la
fréquence des métastases lymphatiques primaires varie de 2 à
10 % lors de la première consultation    [8]    ; elles sont sous-
mentales, sous-mandibulaires et, dans les cas avancés, pré-
auriculaires et jugulocarotidiennes. Les carcinomes très bien
différenciés métastasent dans moins de 10 % des cas alors que
les carcinomes peu différenciés métastasent près d’1 fois sur 2.
Les carcinomes labiaux supérieurs croissent plus vite et métas-
tasent plus rapidement que les carcinomes labiaux inférieurs,
probablement parce que le drainage lymphatique labial su-
périeur est plus riche. Métastases mandibulaires et métastases
multiples entraînant des paralysies de nerfs crâniens ont aussi
été rapportées.

Histopathologie
Le carcinome épidermoïde se développe sur une muqueuse
d’apparence saine ou atteinte d’une précancérose originelle
que l’on peut encore parfois reconnaître [9]. C’est une proli-
fération épithéliale maligne développée aux dépens des kéra-
tinocytes. Selon le degré d’infiltration et de franchissement de
la membrane basale, on parle de carcinome in situ (ou intra-
épithélial ou dysplasie sévère), de carcinome micro-invasif ou
de carcinome invasif.
Dans le carcinome in situ, il existe une transformation segmen-
taire de l’épithélium portant sur toute sa hauteur sans
modifications de la membrane basale. L’épithélium est irrégu-
lièrement stratifié, avec des noyaux de forme et de taille
inégales, hyperchromatiques et des mitoses visibles jusqu’en
surface. Dans le carcinome micro-invasif l’aspect est proche,
mais on détecte également quelques brèches dans la basale
avec effraction de cellules carcinomateuses dans le chorion. Le
carcinome épidermoïde invasif est fréquemment constaté
 1493 Mise au point
L Ben Slama


d’emblée ou succède aux stades précédents. Il se distingue par
la pénétration de lobules ou travées carcinomateuses en plein
chorion ou déjà dans les tissus adjacents. Un infiltrat inflam-
matoire plus ou moins important est présent dans le stroma.
Plusieurs types histologiques peuvent être distingués selon le
degré de maturation kératinocytaire (carcinomes différenciés,
peu différenciés, indifférenciés). Le moins différencié est le
carcinome à cellules fusiformes. Des cellules indépendantes,
fusiformes, ressemblant aux sarcomes y sont observées.
L’étude immunohistologique permet de trouver dans le cyto-
plasme de quelques cellules des filaments de cytokératine, ce
qui signe l’origine épidermoïde de ces tumeurs.
Le pronostic des carcinomes épidermoïdes infiltrants (« grading »
histologique) est fonction de multiples facteurs : taille initiale de
la tumeur (T de la classification TNM), présence ou non de
métastases ganglionnaires homo- ou controlatérales, type his-
tologique (les formes moins différenciées étant en principe plus
sévères), l’existence d’un certain degré de neurotropisme et
enfin la topographie. Les cancers de la lèvre, comparés à ceux des
autres cancers des VADS, ont en principe un bon pronostic.
Formes cliniques particulières
Cancers du versant muqueux de la lèvre inférieure
Cette localisation est fréquente dans les populations qui ont
l’habitude de garder du tabac dans le vestibule buccal, surtout
en Inde, au sud est asiatique mais aussi au Soudan [4]; le tabac
est maintenu dans le vestibule, soit avec de la chaux éteinte
(« catachu ») soit avec une noix ou feuille de betel (« pan ») ou
noix d’Arèque. Au Cambodge, le bétel chiqué est une habitude
féminine, et ce type de cancer est le plus prépondérant chez la
femme. Enfin chez les patients qui placent du tabac à priser
dans le vestibule buccal inférieur, des leucoplasies typiques peu
symptomatiques se développent, uniformes mais mal
circonscrites (figure 6). C’est en particulier le cas aux Etats-Unis
surtout chez les femmes (snuff dipper’s keratosis). L’âge
avancé et une consommation anormalement élevée d’alcool
sont des facteurs favorisant l’apparition du cancer.
Le carcinome épidermoïde adénoïde kystique ou cylindrome,
rare dans cette localisation, n’est qu’une variante du carcinome
épidermoïde se développant à partir des glandes salivaires
accessoires de la face interne des lèvres.
Cancers de la commissure labiale
Ces tumeurs sont rares (4 % des cancers des lèvres). La lésion
est une ulcération fissuraire à base indurée dont l’extension se
produit avec prédilection vers la muqueuse jugale et non la
peau ; elle siège dans certains cas uniquement sur la muqueuse
rétrocommissurale, affleurant la commissure proprement dite.
Elle succède généralement à une leucoplasie le plus souvent
d’origine tabagique (en Inde particulièrement, du fait de fumer
le « bidi », cigarette à bon marché). La présence chronique de
Candida albicans est fréquente, faisant discuter la possibilité
que la lésion soit, à l’origine, celle d’une candidose chronique.














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